Avouez -le, n’avez-vous jamais ressenti ces affres là ?
Etre sur le point d’achever un récit, un chapitre, une nouvelle, un recueil de poésie, et buter des mois durant sur les derniers mots, le sens d’une phrase, la présentation, la chute …ou même tout cela à la fois ?
Face à la paresse, la peur, l’à quoi bon de s’y risquer encore seul, nous étions sept femmes motivées, avides, persévérantes, venues étayer, peaufiner et questionner nos écrits, et surtout les faire lire et presque reluire.
Les rendez-vous à deux ou trois étaient nos préférés. Il fallait nous voir, appliquées sur nos feuillets ou nos carnets, déplaçant toutes les tables disponibles au jardin, sous les voûtes, face à la piscine ou collées à l’ordinateur : les échos, les notes des autres à nos côtés, stylos et têtes concentrés et si libres d’inventer pourtant … On profitait de tout, paro- les, trouvailles silence, complicités, et surtout on jubilait de se savoir entendu, compris, nourri.
Ce croisement d’avis francs, éclairés, rigoureux et apaisés s’est mué en soulagement et ressourcement.
Envieux, insatisfaits, curieux, et autres assoiffés, ne restez plus dans vos coquilles, venez mettre tous vos œufs dans ce panier là et revendiquez de telles sessions pour l’année prochaine ! (2007)